LLE fit réussir leurs oeuvres par la main d'un saint prophète.
Ils firent route à travers un désert inhabité, et dressèrent leurs tentes dans des régions sans chemin.
Ils résistèrent à leurs ennemis, et tirèrent vengeance de leurs adversaires.
Ils éprouvèrent la soif et vous invoquèrent, et l'eau leur fut donnée d'un rocher escarpé, et d'une pierre, l'apaisement de leur soif.
Ce qui avait fait le châtiment de leurs ennemis
devint pour eux une bénédiction dans leur détresse.
En effet, tandis que les eaux d'un fleuve intarissable étaient troublées par un sang impur,
en punition du décret qui frappait de mort les enfants, vous donniez à vos fidèles, contre tout espoir, une eau abondante,
leur montrant ainsi, par la soif qu'ils ressentirent alors, de quel châtiment vous frappiez vos adversaires.
Après cette épreuve, quoique punis avec miséricorde, ils surent comment étaient tourmentés les impies jugés dans la colère.
Vous avez éprouvé les uns comme un père qui avertit, et vous avez châtié les autres comme un roi sévère qui condamne.
Absents ou présents, ils furent également tourmentés.
Un double chagrin les saisit, et ils gémissaient au souvenir de ce qui était arrivé.
Car en apprenant que leurs propres tourments tournaient à l'avantage des fugitifs, ils reconnurent la main du Seigneur.
Celui qu'ils avaient autrefois exposé et rejeté avec mépris, ils l'admirèrent à la fin des événements, lorsqu'ils eurent souffert une soif bien différente de celle des justes.
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En punition des pensées extravagantes de leurs perversité, qui les égaraient et leur faisaient adorer des reptiles sans raison et de vils animaux, vous leur envoyâtes en châtiment une multitude de bêtes stupides:
pour leur apprendre que l'on est puni par où l'on a péché.
Il n'était pas difficile à votre main toute-puissante, qui a fait le monde d'une matière informe, d'envoyer contre eux une multitude d'ours ou de lions féroces,
ou des bêtes nouvellement créées, pleines de fureur et inconnues, respirant une vapeur enflammée, exhalant une fumée infecte, ou lançant par les yeux de terribles éclairs,
capables, non seulement de donner la mort par une blessure, mais de foudroyer de peur par leur seul aspect.
Et, sans cela même, ils pouvaient périr par un simple souffle, poursuivis par la justice, et dispersés par le souffle de votre puissance. Mais vous avez tout réglé avec mesure, avec nombre et avec poids.
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Car la souveraine puissance est toujours à vos ordres, et qui donc résisterait à la force de votre bras?
Le monde entier est devant vous comme l'atome qui fait pencher la balance, comme la goutte de rosée matinale qui tombe sur la terre.
Mais, parce que vous pouvez tout, vous avez pitié de tous, et vous fermez les yeux sur les péchés des hommes pour qu'ils se repentent.
Car vous aimez toutes les créatures, et vous ne haïssez rien de ce que vous avez fait; si vous aviez haï une chose, vous ne l'auriez pas faite.
Et comment un être subsisterait-il, si vous ne le vouliez, se conserverait-il, si vous ne l'aviez appelé à l'existence?
Mais vous pardonnez à tous, parce que tout est à vous, Seigneur, qui aimez les âmes.
Père
Fils
Saint-Esprit
Anges
Satan
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Atlas